Bonus-malus auto : l’erreur fréquente qui fait grimper votre prime

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Rédigé par Isa

Isa, passionnée par la mobilité urbaine, partage des insights et tendances sur les taxis et VTC avec expertise et enthousiasme. 

Vous pensez tout savoir sur le bonus-malus auto ? Chaque année, des milliers de conducteurs voient leur prime d’assurance augmenter sans comprendre les raisons exactes. Entre accidents avec ou sans responsable identifié, petits accrochages sans témoin, et incompréhensions sur le système, les pièges abondent.

Ce guide explique ce système de façon claire pour éviter les erreurs.

Comment fonctionne exactement le système bonus-malus ?

Le principe du bonus-malus paraît simple. Chaque année sans accident responsable, vous obtenez un bonus de 5 % sur votre coefficient, ce qui diminue le montant de votre assurance. À l’inverse, un accident dont vous êtes reconnu responsable provoque un malus de 25 % l’année suivante.

Le fonctionnement du coefficient : un bonus qui dure ?

Le coefficient de départ est toujours de 1. En l’absence d’incident, il baisse progressivement : 0,95 après un an, 0,90 après deux ans, etc., jusqu’à atteindre 0,50, soit le maximum de bonus, généralement obtenu après 13 ans sans accident.

Le moindre accrochage responsable entraîne cependant une augmentation du malus immédiate.

Ce coefficient suit l’assuré, même en cas de changement d’assureur. Il est donc impossible de repartir à zéro en changeant de compagnie.

Partage de responsabilité : un malus proportionnel

Le système ne fonctionne pas uniquement en mode binaire. En cas d’accident à responsabilité partagée (par exemple 50/50), le malus est proportionnel : la hausse ne s’élève qu’à 12,5 % au lieu de 25 %. Ce mécanisme, souvent méconnu, réduit la sanction mais représente toujours un impact sur le budget.

Accident sans tiers identifié : les difficultés du constat

Exemple fréquent : retrouver son pare-chocs endommagé sur un parking, sans témoin ni preuve, et pourtant un malus s’applique.

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L’importance du constat amiable précis

Le constat amiable constitue la base essentielle. Plus il est exact, moins les risques d’erreur augmentent. Une erreur dans un champ ou une croix mal placée peut entraîner l’engagement de la responsabilité par défaut.

Certains assureurs appliquent un malus faute de preuve formelle qu’un tiers est responsable. Les témoignages et rapports officiels deviennent alors indispensables.

Dashcam, smartphone et preuve numérique : des outils décisifs ✅

Une dashcam ou un smartphone permet d’apporter une preuve vidéo : un piéton imprévisible ou un autre véhicule à l’origine du sinistre peuvent être enregistrés.

La prise de photos et vidéos systématique après un sinistre convainc généralement les experts et limite la possibilité d’un malus injustifié.

Franchise, malus, indemnisation : qui supporte quels coûts ?

Il importe de distinguer les notions : le malus affecte votre coefficient et donc le montant de votre prime. La franchise correspond à une somme restant à votre charge lors de la prise en charge du sinistre.

Il est possible de payer une franchise sans subir de malus.

Cas concrets pour clarifier la situation

  • Vous n’êtes pas responsable, et le tiers est identifié 👍
    Pas de malus, pas de franchise (ou remboursement de celle-ci).
  • Accident « sans tiers » 🚨
    Application fréquente d’un malus sauf preuve contraire, et franchise à votre charge.
  • Responsabilité partagée : malus proportionnel et franchise
    Chaque partie subit un malus proportionnel et doit régler la franchise selon son contrat.

Les limites et dérogations du système : entre règles et pratiques

L’article A121-1 du Code des assurances définit strictement les cas de responsabilité, mais les pratiques peuvent varier. Certaines compagnies font preuve de clémence, par exemple en cas de rayure sur parking avec plainte déposée, en renonçant au malus – une mesure commerciale peu fréquente.

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Le principal point faible reste le manque de transparence et la difficulté pour un assuré moyen de comprendre le motif de sa sanction.

Conséquences psychologiques et financières pour les assurés

La frustration et la colère liées à un malus perçu comme injuste provoquent une hausse de prime et une méfiance envers le système d’assurance.

Des recours existent toutefois : recours au médiateur, saisie de l’ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution), ou recours à la concurrence.

Il est conseillé d’exiger des explications détaillées et de privilégier les preuves numériques dans les demandes.

Le bonus-malus ne constitue pas une fatalité si des actions sont anticipées. La précision lors du constat et la conservation des preuves jouent un rôle déterminant. Équiper son véhicule d’une dashcam ou de profiter d’un smartphone chargé peut éviter de nombreux désagréments.

La communication avec l’assureur ne doit pas être négligée. Par ailleurs, le malus ne se répartit pas toujours de façon équitable entre les parties.

L’évolution des outils numériques doit renforcer les rapports entre assurés et assureurs. La preuve devient un droit à exploiter pleinement. Avez-vous déjà dû faire face à un malus injustifié ? Partagez votre expérience dans les commentaires.

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