Oubliez l’image de la voiture simplement « essentielle » et bon marché. Depuis quelques années, Dacia a entamé une transformation spectaculaire, bousculant les codes et s’attaquant à des segments que l’on pensait hors de sa portée. Après le succès retentissant du SUV Bigster, la marque roumaine ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
Préparez-vous, car en 2026, Dacia s’apprête à lancer une offensive massive sur le cœur du marché automobile : le segment C, celui des berlines compactes. Et cette fois, la concurrence a de sérieuses raisons de s’inquiéter. Nous allons voir ensemble comment Dacia prépare ce qui pourrait être l’un des plus grands coups d’éclat de la décennie.
Le Bigster : un succès retentissant
Pour comprendre l’ambition de Dacia, il faut d’abord regarder le succès du Bigster. Ce grand SUV n’était pas seulement un nouveau modèle ; c’était un test grandeur nature, une déclaration d’intention. En osant se frotter aux poids lourds que sont les Volkswagen Tiguan et Peugeot 3008, Dacia a prouvé qu’elle pouvait faire bien plus que des citadines et des crossovers abordables.
Un triomphe qui a validé la stratégie
Avec plus de 12 000 unités vendues rapidement après son lancement et un prix d’appel agressif à 24 990 €, le Bigster a trouvé son public. Il a démontré qu’il existait une forte demande pour des véhicules spacieux, bien équipés et stylés, sans pour autant faire exploser le budget. Ce succès a donné le feu vert à la direction pour la prochaine étape du plan : investir massivement le segment C, mais pas uniquement avec des SUV.
Plus qu’un SUV, une compréhension approfondie du marché
Le véritable génie de Dacia réside dans sa capacité à écouter le marché. Comme l’explique Patrice Lévy-Bencheton, directeur de la performance produit, « une part importante du segment C est constituée de personnes qui ne recherchent pas de SUV ». Ces clients veulent une position de conduite plus basse, une meilleure efficience énergétique et un véhicule moins ostentatoire.
En somme, ils recherchent une bonne vieille berline compacte, un type de voiture devenu rare et cher. Le Bigster a ouvert la porte, et Dacia s’apprête maintenant à y engouffrer une famille entière de nouveaux modèles.
Projet C-Neo : une opportunité unique sur un marché en mutation
Le nom de code en interne est « C-Neo ». Ce projet est la réponse directe de Dacia à un vide laissé par de nombreux constructeurs généralistes.
Face à la popularité des SUV et aux coûts de développement des nouvelles normes, beaucoup ont déserté le segment des compactes traditionnelles ou ont fait flamber leurs prix. C’est une opportunité en or que Dacia ne laissera pas passer.
Un marché ouvert pour la marque roumaine
Le constat est sans appel. Renault a mis fin à la carrière de la Mégane thermique en 2022, la Peugeot 308 et la Volkswagen Golf flirtent désormais avec des tarifs qui les rendent inaccessibles pour de nombreuses familles. En cinq ans, le prix moyen d’une berline compacte a explosé.
Dacia arrive donc sur un terrain où la demande est forte, mais l’offre abordable est quasi inexistante. La marque compte bien en profiter pour attirer une clientèle frustrée par cette inflation.
La méthode Dacia appliquée au segment C
Pour réussir ce pari audacieux, Dacia va appliquer sa recette magique : une rationalisation intelligente des coûts pour une prestation maximale. Les trois nouveaux modèles partageront la même plateforme technique que le Bigster.
Cette mutualisation des composants permet de réaliser des économies d’échelle massives, qui se répercuteront directement sur le prix de vente final. La philosophie reste la même : couper dans les coûts superflus, jamais dans l’usage essentiel.
Une famille de trois modèles pour séduire l’Europe entière
Dès 2026, ce ne sont pas un, mais bien trois modèles qui viendront garnir les showrooms Dacia. Chacun avec sa propre personnalité et sa cible, ils formeront une gamme cohérente pour répondre à un maximum de besoins.
La berline et le break : les choix pratiques
Les deux premiers modèles seront une berline classique (code B1320) et un break (K1320). Avec une longueur avoisinant les 4,60 mètres, ils offriront une habitabilité et un volume de coffre généreux.
Esthétiquement, ils devraient reprendre les codes stylistiques robustes et baroudeurs introduits par le Bigster. Leur cible principale est clairement identifiée : la Skoda Octavia, reine incontestée du segment en Europe de l’Est et dans les Balkans, mais aussi très appréciée ailleurs en Europe pour son rapport prix/prestations imbattable.
La fastback : une touche de style pour des marchés spécifiques
La troisième variante sera une berline fastback. Avec son hayon et sa lunette arrière très inclinée, elle proposera un profil plus dynamique et élégant.
Ce type de carrosserie est particulièrement populaire sur des marchés comme l’Espagne, la Turquie ou l’Europe de l’Est. En proposant cette silhouette, Dacia montre sa capacité à adapter son offre aux spécificités régionales pour maximiser ses chances de succès.
Motorisations et tarifs : les atouts majeurs de Dacia
C’est sur ce terrain que Dacia va porter le coup de grâce. En combinant une offre mécanique moderne et des prix ultra-compétitifs, la gamme C-Neo a tout pour devenir un best-seller.
Des prix qui rivalisent avec la concurrence
➡️ L’information qui fait trembler la concurrence : la version d’entrée de gamme est attendue aux alentours de 21 000 à 22 000 €, et ce, avec une motorisation full hybride ! À l’heure où la moindre compacte dépasse allègrement les 30 000 €, Dacia s’apprête à diviser la facture par près d’un tiers pour une technologie équivalente. Comment ne pas y voir une avancée significative ?
Une offre mécanique complète et efficace
La gamme de motorisations sera variée pour convenir à tous les usages. On retrouvera le nouveau trois-cylindres 1.2 de 140 ch, disponible en essence mais aussi en bicarburation GPL, la signature de Dacia.
Le nouveau bloc 1.8 full hybride, inauguré par le Bigster, sera également de la partie. Enfin, une surprenante version GPL 4×4 de 160 ch pourrait coiffer la gamme, offrant une polyvalence rare sur ce segment.
2026 s’annonce comme une année charnière pour Dacia. La marque ne se contente plus de séduire les acheteurs en quête du meilleur prix. Elle vise désormais une clientèle plus large, qui cherche avant tout un achat malin, un véhicule moderne, bien équipé et fiable, sans payer pour du superflu.
Avec cette nouvelle famille de compactes, Dacia ne change pas son ADN, elle l’élève à un niveau supérieur. Elle prouve qu’il est encore possible de proposer des voitures désirables et accessibles. Et vous, seriez-vous prêt à troquer votre compacte traditionnelle pour l’une de ces futures Dacia ?