Le marché de la moto d’occasion connaît un regain en 2025. Entre taux d’intérêt élevés et inflation durable, de nombreux motards cherchent plus de valeur pour leur budget.
L’occasion performe face au neuf, sans sacrifier ni le plaisir ni la fiabilité. Les chiffres suivent, avec des conseils concrets pour acheter malin.
Pourquoi l’occasion surperforme en 2025
Des vents contraires pour le neuf
Les concessions subissent encore les contrecoups de la période post‑pandémie. Les stocks affichent des déséquilibres, les coûts de financement augmentent et l’inflation pèse sur les mensualités.
Résultat : les motos neuves deviennent plus difficiles à justifier face à des alternatives d’occasion très attractives. Pour de nombreux acheteurs, la priorité passe par la limitation de la dépréciation et la préservation du pouvoir d’achat.
Des chiffres qui parlent
En avril 2025, les ventes de powersports neufs ont reculé d’environ 8 %. Au même moment, l’occasion a progressé d’environ 2 %. Les segments gagnants : les dual‑sports, les UTV et les routières/touring tirent la croissance.
Ce basculement traduit une préférence marquée pour la valeur et l’usage réel plutôt que pour le « zéro kilomètre ».
Ce que vous gagnez en achetant d’occasion
Dépréciation et équipement
La dépréciation joue en votre faveur dès l’entrée sur le marché de l’occasion. À budget égal, la machine souvent présente plus d’équipement, avec des accessoires et un historique d’entretien déjà pris en charge par le premier propriétaire. Valable pour la route, l’aventure et les petites cylindrées urbaines.
➡️ En bref : plus de moto pour moins d’argent.
Exemples concrets de bonnes affaires
– Yamaha XSR900 d’occasion, en bon état et suivi, coûtera sensiblement moins qu’une neuve tout en proposant la même technologie et un style intemporel.
– MT‑07 faible kilométrage : fun, économique, facile à assurer, idéale pour progresser sans se ruiner.
– KTM 390 Duke amortie : châssis précis et entretien raisonnable, parfaite pour un premier achat ou un usage quotidien.
Où trouver la bonne moto d’occasion
Le rôle des enchères et des concessionnaires
Côté professionnels, les enchères spécialisées comme National Powersport Auctions (NPA) se révèlent essentielles. Les concessionnaires y sourcent des motos, des UTV, des ATV, des golf carts et des petits RV, tout en lisant les tendances de prix. Ces places de marché fixent des repères sur les valeurs de reprise et les tendances, repères qui se retrouvent ensuite en vitrine, physique et en ligne.
Les ventes entre particuliers et en ligne
Les meilleures affaires restent souvent entre particuliers. Facebook Marketplace, les sites de petites annonces et les groupes locaux regorgent de perles, surtout hors saison ou pour des modèles de niche. La clé : préparer un plan de paiement clair et poser les bonnes questions.
Astuce : surveiller les annonces « rafraîchies » où le vendeur baisse le prix après une semaine sans contacts.
Nouveaux acteurs, nouvelles questions
Les marques chinoises face aux valeurs sûres
Les constructeurs chinois modifient la grille tarifaire, avec des motos neuves proposées au prix d’une japonaise ou européenne d’occasion. Sur le papier, l’équation séduit. En pratique, de nombreux motards favorisent encore une Honda, une Yamaha, une Kawasaki, une KTM ou une BMW de seconde main, pour la fiabilité, la disponibilité des pièces, le réseau et la valeur de revente.
Le coût total de possession reste souvent plus avantageux sur une valeur sûre d’occasion bien entretenue.
Le cas des électriques d’occasion
Les premières générations de motos électriques (Zero, LiveWire) arrivent sur le marché de l’occasion. Marché utile pour observer la dégradation des batteries, l’impact des mises à jour logicielles et le rôle des garanties. Points à vérifier sur 3 à 5 ans : l’état de la batterie (kWh utiles), la politique de remplacement, la densité des bornes locales et la capacité du fabricant à assurer un support et des pièces.
Un bon deal EV d’occasion combine autonomie réelle, nombre de cycles de charge et suivi constructeur.
Conseils pratiques pour acheter en 2025
Check‑list mécanique et papier
Avant l’achat : contrôles à froid et à chaud
- Démarrage (froid et chaud)
- Bruits parasites
- Ralenti
- Fuites
- État de la chaîne, des disques et des pneus
- Factures et carnet d’entretien
- Vérification du numéro de série et des rappels constructeur
- Essai d’au moins 20 minutes pour détecter issues d’embrayage, de boîte, de freinage ou de suspensions
- Pour une électrique : état de la batterie et compatibilité de charge
Si un point cloche, obtenir un chiffrage avant l’achat.
Budget, assurance et revente
Avec des taux d’intérêt élevés, le cash ou un crédit court réduit le coût total. Prendre en compte l’assurance et les équipements pour le budget global, pas seulement le prix d’achat. Anticiper la revente en privilégiant des modèles recherchés, des couleurs neutres et un historique limpide.
Un léger surcoût à l’achat peut se récupérer intégralement au moment de revendre, surtout sur les machines prisées : dual‑sport, trail moyen ou routière confortable.
Le signal reste clair en 2025 : l’occasion mène sur la valeur, avec une offre plus large et des machines déjà rodées. Que le projet vise une dual‑sport polyvalente, un UTV pour le travail et le loisir, ou une routière prête à avaler des kilomètres, le marché secondaire tient le rôle d’allié.
La question finale : payer la nouveauté ou financer les prochains milliers de kilomètres au meilleur prix ? 👇 Quel choix prévaut cette année et quel modèle suscite encore l’hésitation ?