Qui n’a jamais pesté au volant en voyant une voiture changer de file sans prévenir ? Ou attendu derrière un véhicule qui, finalement, ne tourne pas là où on l’imaginait ?
L’oubli du clignotant est l’une des petites frustrations les plus courantes de la conduite. Pourtant, ce geste anodin est bien plus qu’une simple formalité : c’est un pilier de la sécurité routière.
Ce signal lumineux est notre principal outil de communication sur la route. Il annonce nos intentions, prévient les autres et permet à chacun d’anticiper. Malheureusement, il est trop souvent négligé.
Cet article explique pourquoi son utilisation est essentielle, où le trouver et comment le maîtriser, mais aussi ce que l’on risque réellement en l’oubliant. Préparez-vous à redécouvrir ce réflexe fondamental !
L’importance capitale des clignotants
Bien au-delà d’une simple obligation légale, les feux clignotants sont le socle d’une conduite sereine et partagée. Les utiliser correctement, c’est faire preuve de respect envers les autres usagers et, surtout, se protéger soi-même.
Le clignotant, un langage universel sur la route
Imaginez la circulation comme un dialogue silencieux entre des centaines de conducteurs. Dans cette conversation, le clignotant est le mot le plus important.
Il transmet une information claire et instantanée : « Attention, je vais changer de trajectoire ». Qu’il s’agisse d’une voiture, d’un camion, d’un deux-roues ou même d’un piéton qui attend pour traverser, tout le monde comprend ce signal.
Cette communication préventive permet de fluidifier le trafic. Quand vous annoncez votre intention de tourner, le véhicule qui vous suit peut adapter sa vitesse en douceur.
Lorsque vous signalez votre sortie d’un rond-point, vous permettez à un autre usager de s’engager en toute sécurité. C’est un acte de courtoisie qui devient un véritable outil de prévention des accidents.
Les situations où son usage est obligatoire
Le Code de la route est très clair : le clignotant doit être activé avant toute manœuvre impliquant un changement de direction. Oublier de le faire n’est pas une option, c’est une infraction. Voici les cas de figure les plus courants où son usage est non négociable :
- Changer de direction : Pour tourner dans une autre rue, à droite comme à gauche.
- Changer de file : Sur une route à plusieurs voies ou sur autoroute, pour dépasser ou vous rabattre.
- Dépassement : Il faut l’utiliser pour déboîter, mais aussi pour se rabattre une fois la manœuvre terminée.
- Insertion et sortie : Pour entrer sur une voie rapide ou en sortir.
- Ronds-points : Pour indiquer votre sortie et, sur les ronds-points à plusieurs voies, pour signaler un changement de file à l’intérieur de l’anneau.
- Quitter un stationnement : Pour se réinsérer dans la circulation depuis une place de parking.
Le secret d’une bonne utilisation est l’anticipation. Il faut l’activer suffisamment tôt pour que les autres usagers aient le temps de voir, de comprendre et de réagir.
Anatomie du clignotant : repérer et utiliser
Savoir pourquoi utiliser les clignotants est une chose, mais maîtriser leur fonctionnement est tout aussi essentiel. Heureusement, leur conception est pensée pour être intuitive et ergonomique.
Repérer les feux sur votre véhicule
Pour être visible sous tous les angles, les clignotants sont stratégiquement répartis sur votre voiture. Vous les trouverez systématiquement :
- À l’avant : intégrés dans les blocs optiques principaux, à gauche et à droite.
- À l’arrière : également situés aux coins du véhicule, au niveau des feux rouges.
Sur la plupart des véhicules modernes, des répétiteurs latéraux viennent compléter ce dispositif. Ces petits clignotants supplémentaires sont placés sur les ailes avant ou, de plus en plus souvent, intégrés directement dans les coques des rétroviseurs. Leur rôle est majeur : ils permettent aux conducteurs et aux piétons situés sur les côtés, parfois dans vos angles morts, de voir clairement votre intention.
Maîtriser le commodo : un réflexe à cultiver
Le contrôle des clignotants se fait via une manette appelée commodo. Dans la quasi-totalité des voitures, elle se trouve à gauche du volant. Son fonctionnement est d’une simplicité redoutable et conçu pour être actionné sans quitter la route des yeux :
- Poussez le levier vers le haut pour activer le clignotant droit.
- Abaissez le levier vers le bas pour activer le clignotant gauche.
Dès que vous l’actionnez, deux signaux confirment sa mise en marche. D’abord, une flèche verte se met à clignoter sur votre tableau de bord. Ensuite, un cliquetis sonore caractéristique se fait entendre dans l’habitacle.
Ce retour auditif est très utile pour ne pas oublier de l’éteindre. Sur la plupart des voitures, le commodo revient automatiquement en position neutre après un virage, lorsque vous redressez le volant. Cependant, pour des manœuvres plus légères comme un changement de file, il vous faudra souvent le désactiver manuellement.
Ne pas signaler : quels sont les risques réels ?
Oublier son clignotant ou avoir une ampoule grillée peut sembler anodin, mais les conséquences peuvent être bien plus sérieuses qu’on ne le pense, tant sur le plan financier que pour votre sécurité.
L’amende et la perte de points : ce que dit la loi
Le Code de la route ne plaisante pas avec l’absence de signalement. Ne pas utiliser son clignotant lors d’un changement de direction est considéré comme une infraction de 4ème classe. La sanction est double :
- Une amende forfaitaire de 35 €.
- Un retrait de 3 points sur votre permis de conduire.
Cette sanction s’applique aussi à une mauvaise utilisation, comme un signalement trop tardif qui n’a laissé aucune chance aux autres d’anticiper. De même, circuler avec un clignotant défectueux est passible d’une amende.
Une ampoule grillée peut vous coûter une contravention de 68 €, un montant qui peut grimper jusqu’à 135 € si vous circulez de nuit ou par mauvaise visibilité. ➡️ Un clignotement anormalement rapide sur votre tableau de bord est souvent le signe qu’une ampoule est hors service !
Au-delà de l’amende : le risque d’accident
Plus grave encore que l’amende, l’absence de clignotant est une cause directe d’accidents. En ne communiquant pas vos intentions, vous créez une situation d’incertitude dangereuse.
Un changement de file brutal peut surprendre un motard dans votre angle mort. Ne pas signaler votre sortie d’un rond-point peut provoquer une collision avec un véhicule qui s’engageait, pensant que vous continuiez à tourner.
En cas d’accrochage, le fait de ne pas avoir utilisé votre clignotant peut jouer lourdement en votre défaveur lors de la détermination des responsabilités par les assurances. Ce petit geste est donc votre première assurance vie sur la route. Il ne coûte rien, prend une demi-seconde et peut vous éviter des ennuis financiers, matériels et corporels.
Le clignotant n’est pas une option, c’est l’outil de communication le plus simple et le plus efficace dont nous disposons au volant. Il incarne le respect des autres, l’anticipation et la prudence. En le transformant en un véritable automatisme, nous contribuons tous à rendre nos routes plus sûres et notre conduite plus apaisée.
Ce n’est pas seulement une règle à suivre, c’est une habitude intelligente à adopter pour soi et pour les autres. Et vous, quelle est l’erreur que vous voyez le plus souvent sur la route concernant l’utilisation des clignotants ? Partagez votre expérience dans les commentaires 😉